« An Index of Metals a pour projet de détourner la forme séculaire de l’opéra vers une expérience de perception totale plongeant le spectateur dans une matière incandescente aussi bien lumineuse que sonore. »
Fausto Romitelli

« Demain appartient à ceux qui savent l’entendre venir. »
David Bowie

Minimaliste ou répétitive : ce sont les qualificatifs généralement accolés à la musique de Steve Reich. Composer avec le vivant : telle pourrait être la devise de Christophe Chassol. Miroirs Étendus réunit ces deux compositeurs, témoins de nos bouleversements, qui interrogent minutieusement notre époque en utilisant des sons pris sur le vif.

Chiens s’appuie sur une importante affaire judiciaire, communément appelée « le procès du porno ». Celle-ci met en cause l’extrême violence de l’industrie pornographique majoritaire, banalisant des atteintes graves à la dignité humaine. Organisé autour de deux cantates de Bach adaptées par Othman Louati, auxquelles s’ajoute une musique originale qu’il compose, Chiens met en scène un chœur hybride mêlé d’interprètes professionnels et amateurs accompagné par les musiciens de Miroirs Étendus.

« There is a game of love. This is a game of love.
And it was you, the one that would be breaking my heart. »
Daft Punk, extrait de Game of Love

Miroirs Étendus poursuit l’adaptation d’opéras du grand répertoire en s’emparant du troisième opus de la trilogie Mozart – Da Ponte : Così fan tutte, sous-titré « L’École des amants ».

La soprano Elsa Dreisig et le pianiste Romain Louveau interprètent l’un des plus beaux cycles de chant du répertoire romantique.

« Yes, and how many times can a man turn his head
And pretend that he just doesn’t see ?
And how many times must a man look up
Before he can see the sky ? »
Bob Dylan, extrait de Blowin’ in the wind

« Ralentir le temps, affaiblir la sensation d’un temps mesuré, compté,
Et enfin arrêter le temps et le transformer :
c’est un peu pour moi le Graal. »
Kaija Saariaho

C’est un frisson scandinave que vous promet le Graal Théâtre de Kaija Saariaho dans ce concert qui ouvre l’horizon exaltant du grand Nord.

Un corps en chute libre, une pensée en mille éclats. Une création haletante traversée à grande allure par 200 émotions, qui repousse les frontières du stand-up, de la musique et de la transe.

« Dans la forêt. Un ravin sec et ombragé. Bel après-midi d’automne.
Au fond, à l’entrée d’un terrier, la tête seule émergeant,
un Blaireau fume une longue pipe. Ronde de mouches.
Danse d’une Libellule bleue. »

Comment faire le bien, quand le réel est si complexe et contradictoire ? Avec La réponse des Hommes, reprise cette saison après le succès de l’année passée, Tiphaine Raffier interroge «les dilemmes et les inquiétudes morales archaïques ou contemporaines qui nous habitent».

« Où irai-je ? J'irai, je marcherai dans les montagnes.
Je cherche la paix pour mon cœur solitaire. »
Extrait du Chant de la terre, texte de Hans Berthge

Le Chant du cygne, c’est cette ultime parole que l’artiste livre avant de se taire à jamais. Un nom poignant, donné à titre posthume, au dernier cycle de lieder de Franz Schubert, Schwanengesang, chef-d’œuvre à la fois lumineux et crépusculaire.

Premier opéra d’Othman Louati, compositeur-associé de Miroirs Étendus depuis la fondation de la compagnie.

« Écoute, ciel, mes paroles
pleines de désir
et inondées de joie »
extrait des Vêpres de la Vierge de Monteverdi

« Oui, j’avais trois soleils, naguère,
Les deux meilleurs ont disparu.
Puisse le troisième les suivre !
Je serai bien mieux dans la nuit. »
Schubert, extrait du Winterreise

L’anticonformisme de Philip Roth, son sens énigmatique de la parabole, son intelligence ravageuse, ont passionné Tiphaine Raffier.

« Eurydice, Eurydice ! De ce doux nom
Tout retentit, ces bois, ces rochers, ce vallon. »
Gluck, extrait d’Orphée et Eurydice

Dans un format intime, François Chaignaud revisite la tradition du récital en interprétant les danses libres et sensuelles d’Isadora Duncan.

« Nous ne voulons pas conquérir le cosmos, nous voulons seulement étendre la Terre jusqu’aux frontières du cosmos. Nous ne recherchons que l’homme. Nous n’avons pas besoin d’autres mondes. Nous avons besoin de miroirs. »
Extrait de Solaris de Stanislav Lem